Interrogé sur l’arrestation de Constant Amoussou Maître Patrick Tchiakpè dénonce l’arbitraire
Annie Léwan
La conduite de la résolution de l’affaire Icc-Services autant dans la forme que dans le fond pose problème. Si les questions relatives au recouvrement des épargnes des déposants sont toujours à l’ordre du jour, il n’en demeure pas moins vrai qu’il existe en marge de cela des questions relatives à la mise en accusation de certaines personnes, dont l’ancien procureur général détenu actuellement à la prison civile de Missérété, dans le cadre de cette affaire. Pour maître Tchiakpè avocat au barreau de Cotonou, Constant Amoussou n’aurait jamais dû être traité comme il l’a été. L’avocat se fonde sur le statut du prévenu et des supposées charges qui auraient conduit à son arrestation. Rien de sérieux, dira-t-il. Pour lui dans un pays qui se respecte, personne n’aurait pris le risque d’arrêter un haut magistrat pour des accusations aussi futiles. Il suggère à l’attention de la commission que le tire soit rectifié et que le magistrat soit rétabli, dans les meilleurs délais dans ses fonctions. Mieux il exige que les autorités, une fois libéré, présentent leurs excuses à Constant Amoussou pour le préjudice subi. « Ce n’est qu’à ce prix, conclura-t-il, que la justice béninoise retrouvera ses lettres de noblesses ». Espérons que son cri de détresse soit entendu par qui de droit.