Interdiction de la marche de l’Odhp Yayi a plongé sa tête dans les fourmis magnan
(Le risque d’avoir un crane à la place de la tête est grand)
Romuald Tchoukpa
Suite à l’interdiction par le gouvernement de la marche de l’Ong Organisation pour les droits de l’homme et des peuples (Odhp), marche soutenue par les syndicalistes, le président Yayi s’est mis toute l’opposition, la société civile et les syndicats à dos. Il leur a fallu moins de 24heures pour rassembler et former un front anti-yayi. Précédemment exaspérés par le comportement, apparemment totalitaire du régime, tous attendaient qu’il pose cet acte pour que les vieux démons endormis se réveillent. A ce jeu l’attente n’a pas été longue. Au lendemain de l’interdiction de la marche, la coalition sous le vocable de (Fdd) Front pour la Défense de la Démocratie est monté au créneau pour dénoncer la violation des libertés, lesquelles ont été chèrement acquises. Hommes politiques, membres de la société civile et syndicalistes se sont levé comme un seul homme pour dire non, « plus jamais ça au Bénin ». Serait-ce un faux pas que Yayi a posé en interdisant cette marche ou avait-il une raison valable de le faire ? Toujours est-il que la conséquence de son acte pourrait lui être fatale, car avoir la société civile et les syndicats contre soi, c’est comme se mettre à dos toute la population. En effet, en plus de Vingt ans, toutes les fois que les syndicats, la société civile et même les partis politiques, se sont ligués contre une personne, le verdict a toujours été en défaveur de l’infortunée. Pour récapituler, on déduira que la situation actuelle n’augure rien de bon pour le locataire de la marina qui, jusqu'à preuve du contraire militerait pour un second mandat. En tout état de cause, en interdisant cette marche, il a mis les pieds dans fourmilière et les fourmis magnans très fâchés, se sont réveillées pour se défendre de l’envahisseur. Ce qui est grave dans l’affaire, c’est que lorsque ces fourmis sentent leur habitat menacé, elles se défendent et dévastent tout sur leur passage.