Disparition et vente d’armes de guerre au palais de la Marina
Le garde de corps et le chauffeur de Chantal Yayi arrêtés
(Le chef de l’Etat prend peur et rencontre les trafiquants d’armes)
abou bakar
La présidence de la République est devenue un grand marché d’armes. Un Libéria d’après guerre en quelque sorte où on vole et vend des armes de guerre comme de petits pains. Il y a deux semaines, la chose qui a pris une ampleur, a obligé les responsables chargés de la sécurité des armes au Palais à prendre des mesures visant à arrêter l’hémorragie. Les premières enquêtes ont permis d’arrêter Gahisso Alain qui serait le chauffeur personnel de la première dame, Chantal Yayi ; Adjadohoun Autache, son garde de corps, Agbokou Laurent et autres… L’un des cerveaux en l’occurrence Dassigli, a réussi à prendre la clé des champs. Pour ce qui est des arrêtés, ils sont tous gardés depuis mercredi dernier à la brigade territoriale pour compléments d’enquête. Le magasinier Paulin Katchévi a fait lui aussi objet de soupçon dans le dossier. A moins d’un an des élections présidentielles, dans une ambiance caractérisée par une affaire de Lépi boiteuse et bâtarde, les affaires de vol et de vente d’armes de guerre n’augurent rien de bon. Le chef de l’Etat qui, d’ailleurs, est en droit de s’inquiéter, aurait d’après nos sources, tenu à rencontrer les mis en cause avant leur incarcération. Le but de la démarche présidentielle était de savoir à qui profitait les armes disparues et vendues, histoire de mettre les services spéciaux en état d’alerte maximale et parer au plus pressé. L’information nous ayant été communiquée tôt ce matin aux environs de 2 heures, nous n’avons pas pu procéder à tous les recoupements aux fins de connaître les tenants et les aboutissants d’un tel trafic lugubre. Et le fait que les noms de militaires proches de la première dame aient été cités pose des questions auxquelles nous ne pourrions pas répondre pour le moment.