Disparition de Dangnivo:Psychose au sein de la population

Publié le par Koumondji Arnaud

A l’annonce par les syndicalistes de la disparition du cadre du ministère des finances Pierre Urbain Dangnivo, la majorité des béninois n’avait pas pris au sérieux cette affaire. Pour les uns, les syndicalistes sont manipulés par les opposants au régime du Changement, pour les autres, les syndicalistes voient le diable partout. Puis les jours passent, plus ces derniers durcissent le ton à l’endroit du  gouvernement qu’ils rendent d’ailleurs responsable de cette mystérieuse disparition. Ce qui a poussé deux proches du chef de l’Etat, en l’occurrence l’un de ces conseillers politiques  et l’autre ayant eu la faveur de diriger une agence de réhabilitation d’une ville historique à dire à qui veut l’entendre que la disparition de ce cadre est un épiphénomène et plus grave, dans la famille dont est issue le porté disparu ces épisodes de disparition sont récurrents. Cette intervention inopportune, a suscité la colère des parents du disparu et aussi de celle des syndicalistes. C’est alors qu’ils ont joint la semaine qui a suivi, le frère du disparu qui réside en Côte-d’Ivoire. Lors du sit-in du mardi 14 septembre passé, ce dernier a été joint par téléphone et depuis la Côte d’Ivoire, il a démenti formellement les dires des avocats du diable. La semaine passée, joignant l’acte à la parole, le sieur Joakim Dangnivo est revenu au bercail. Tout le peuple béninois a pu le voir et l’entendre à nouveau. C’est alors, à ce moment, que tout le peuple béninois a pris conscience de la gravité de cette affaire. Du fin fond des cuisines au bureau, de l’hémicycle aux marchés, des parcs de taxi-motos ‘’zem’’ à la rue, il n’est plus un lieu où, le sujet n’est évoqué. La psychose a gagné les populations jadis paisibles. Tout le monde se demande à qui le prochain tour. Cette situation pour le moins qu’on pusse dire invivable est devenu le lot quotidien des compatriotes. Au niveau des cadres, la situation est plus alarmante ; le sieur Dossou chef service d’une importante direction du ministère de l’agriculture nous a confié ceci : ’’dans quel pays sommes nous monsieur le journaliste ? On n’est plus libre d’exprimer ces opinions ; la liberté de réunion est menacée. C’est dommage qu’on en arrive là.’’

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