Conférence de presse conjointe de l’opposition, de la société civile et des centrales syndicales Yayi réalise l’exploit de mobiliser toutes les forces vives de la nation contre son pouvoir

Publié le par Koumondji Arnaud

Avec l’interdiction de la manifestation organisée par les responsables de l’Odhp, le gouvernement Yayi vient de franchir le Rubicond. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que la paix sociale est sérieusement menacée si on en vient à ne plus s’exprimer dans un pays pourtant considéré comme un modèle de démocratie en Afrique. La situation est grave et pousse à la réflexion tout citoyen épris de paix.

C’est désormais clair. Yayi vient de coaliser toutes les autres composantes actives de la société contre son régime. Après avoir instruit les préfets pour interdire les manifestations de l’opposition sans oublier que Armand Nouatin, nostalgique des pratiques révolutionnaires et fan de la junte birmane s’est illustré il y a quelques jours, c’est le tour du ministre de l’intérieur Martial Sounton de lui emboîter le pas en envoyant un important détachement militaire pour réprimander la manifestation organisée par l’Odhp. Sentant que de lourdes menaces pèsent désormais sur notre démocratie, les forces de l’opposition à savoir l’Un, le G13, Abt 2011, Nep Mixalodo, les organisations de la société civile toutes tendances confondues et les centrales syndicales Csa-Bénin, Cgtb, Cstb, Cosi, Fesyntra-Finances ont jugé de la nécessité de former un front dénommé : Front des Forces Démocratiques pour dire non aux violations des libertés d’expression et arrêter les prédateurs de la paix politico-sociale dans leur laide et vicieuse progression. C’est Azoua Gaston qui a planté le décor avec la verve qu’on lui connaît pour dénoncer la répression dont ils ont été victimes le mardi dernier. Pour le Sg/Cgbt, les interdictions des manifestations constituent des entraves aux libertés chèrement acquises. Le moment est venu pour les forces démocratiques de notre pays de se regrouper pour dire non à ces comportements d’autres époques. Il sera soutenu dans son intervention par Dieudonné Lokossou, Sg/Csa-Bénin qui a tenu à rappeler que le président Boni Yayi n’est pas tombé du ciel mais que, quoi qu’ils fassent les prédateurs seront rattrapés par l’histoire. Pascal Todjinou estime que le combat qu’ils mènent aujourd’hui est un combat pour la parole libre et  non confisquée et martèle la nécessité absolue de former une coalition des forces démocratiques pour arrêter les prédateurs des libertés. Il n’a pas manqué de lancer un appel patriotique aux hommes et femmes en uniformes de refuser toute instruction dont l’application serait contraire à la constitution. « Ce sont les intérêts qui regroupent les hommes. L’intérêt de ce jour est la préservation des libertés chèrement acquises aux prix de sacrifices». Ce sont les propos de Laurent Mètognon, Sg/Fesyntra-Finances qui pointe un doigt accusateur sur le chef de l’Etat qui serait selon lui le principal responsable des problèmes qui secouent le Bénin. Joël Ataï Guèdègbé représentant la société civile estime que la situation que nous traversons nous impose l’endurance. Gustave Anato sera plus virulent à l’endroit du pouvoir, lançant : ‘’Nous ne reculerons devant rien et cette marche sera rééditée’’. Quand au représentant du Nep Mixalodo, Boni Yayi doit démissionner. Celui du président Abdoulaye Bio Tchané voit à travers les agissements du pouvoir le retour des vieux démons. ‘’Nous allons foutre Yayi et son équipe y compris Koupaki en prison même si ça doit durer…Nous avons un président mégalomane qui a oublié l’histoire de notre pays’’. Ces propos sont du représentant du G13, l’increvable Saka Fikara qui n’a pas été du tout tendre avec yayi et son équipe dans son intervention. Pour le représentant de l’Un, Antoine Idji Kolawolé, le regroupement qui vient de naître est un front pour défendre les libertés. Un peuple qui est uni ne peut jamais être vaincu afin de souligner la nécessité de changer de chauffeur en 2011. L’homme n’a pas manqué de rappeler les dysfonctionnements dans le processus de la réalisation de la Lépi. Après son intervention, Gaston Azoua reviendra à la charge pour dénoncer un coup d’état amical en vue de perpétuer le pouvoir Yayi et des tentatives d’assassinat en cours contre des responsables syndicaux et autres personnalités.

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